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Publication du rapport de la première phase du Programme d’appui au réseau des aires protégées (PARAP)

Le rapport de la première phase d'exécution du Programme d’appui au réseau des aires protégées (PARAP) initiative conjointe de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et du WWF a été publié.

Le Programme d’appui au réseau des aires protégées (PARAP) est une initiative conjointe de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et du WWF mise sur pied en 2011.

Son objectif global est de soutenir la conservation de la biodiversité de la RDC et de préserver les services essentiels fournis pas ses écosystèmes au travers du développement d’un réseau d’aires protégées efficacement et équitablement géré, couvrant au moins 15 % du territoire national tout en contribuant aux stratégies nationales de développement et de réduction de la pauvreté.

La première phase du programme débutée en 2011 s’est clôturée en 2016.
 
Le développement des aires protégées en RDC

Les aires protégées constituent le principal outil sur lequel les politiques publiques congolaises se sont historiquement appuyées pour assurer la conservation et la gestion durable du patrimoine naturel national.
Les autorités qui se sont succédé à la tête du pays, ont à plusieurs reprises formulé des orientations et des objectifs sur la superficie du réseau national des aires protégées.

Ainsi, en 1975, le Président de la République exprimait la volonté du pays d’arriver à une protection intégrale de 15% du territoire national, engagement réaffirmé à de nombreuses occasions au cours des quatre décennies suivantes. Sur le plan international l’objectif d’Aichi  formulé lors de la 10ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique au Japon préconisait d’atteindre 17% de superficie pour les aires protégées dans le monde.

Le réseau est constitué aujourd’hui de 78 aires protégées qualifiées d’ex situ, couvrant au moins 13,5 % de la superficie du territoire national. Les espèces de grands mammifères sont les cibles de conservation qui ont motivé la désignation de la plus grande partie d’entre elles.

L’exploitation non durable, la faiblesse des cadres de coordination intersectoriels et l’insuffisance des capacités techniques et financières de gestion font que les ressources naturelles de la RDC sont de plus en plus menacées.

Renforcer les aires protégées existantes de RDC en un réseau structuré, fonctionnel et étendu, est essentiel pour atténuer ces menaces, garantir la conservation de la biodiversité et assurer une contribution positive tangible de celle-ci aux objectifs de lutte contre la pauvreté et de développement.
 
Approche du PARAP

Pour atteindre son objectif global, le programme PARAP a mis en œuvre une approche en plusieurs phases. La première phase (2011-2016) visait à conduire une évaluation systématique du réseau formé par les aires protégées existantes.

Celle-ci a consisté principalement en un important effort de collecte et d’analyse de données, portant notamment sur la configuration et la gestion des aires protégées, les espèces de grands mammifères, la flore ligneuse et l’environnement socio-économique au sein de zones préalablement identifiées. Les résultats de ces analyses sont destinés à informer les phases ultérieures du programme, dédiées quant à elle à la consolidation et à l’extension du réseau.

La première phase consacrée à l’évaluation a permis de disposer d’informations qualitatives sur les zones identifiées comme prioritaires et d’élaborer un état des lieux des aires protégées et des zones à haut potentiel biologiques.  Les phases ultérieures du programme seront dédiées à la consolidation et à l’extension du réseau des aires protégées.
 
Premiers constats

Les situations rencontrées au sein des sites étudiés lors de la première phase du PARAP illustrent les multiples défis, et opportunités, auxquels la gestion de la biodiversité est aujourd’hui confrontée, les défis les plus complexes étant liés à la démographie et à la compétition pour l’accès aux terres et aux ressources.
 
Le vaste assemblage composite d’aires protégées actuel de la RDC est vulnérable. Si une dizaine d’aires protégées disposent des capacités techniques et financières significatives pour relever les défis auxquels elles font face, certaines étant reconnues sur le plan international, grâce aux valeurs universelles qu’elles portent, la conception d’un grand nombre d’aires protégées constituant aujourd’hui le réseau est obsolète.

Dans un certain nombre de ces aires protégées, s’impose le constat de  la disparition des cibles de conservation identifiées lors de leur création, la fragmentation de leurs écosystèmes, des forts empiètements humain sur une part significative de leur superficie, un mode de gouvernance inadapté ou encore l’absence de ressources pour la gestion.

Concevoir des aires protégées adaptées au contexte contemporain, pilotées au travers de mécanismes de gouvernance impliquant les parties prenantes et déployant des systèmes de gestion susceptibles d’être efficaces est impératif.

Les principaux résultats de la première phase du programme PARAP sont présentées dans un rapport qui peut être téléchargé ci-dessous

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Rapport PARAP

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