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Lancement du projet Alliance verte : poursuite et extension d’expériences de développement rural en appui à la conservation de la nature
Dans le sud-ouest de la RDC, le WWF s’apprête avec l’appui de la Coopération suédoise à donner une nouvelle impulsion à des initiatives menées avec succès depuis près de 20 ans en collaboration avec les communautés locales
A travers ce projet financé par la Suède, le WWF-RDC s’efforcera de relier dans une alliance verte la Réserve de biosphère de Luki et la zone tampon du Parc marin des mangroves par la mise en œuvre d’une intervention à l’échelle du paysage en partenariat avec les acteurs et structures de développement communautaire de la région.
Ce n’est pas la première fois que le WWF met en œuvre un projet de conservation dans cette région. En effet, diverses initiatives autour de la Réserve de Biosphère de Luki ont été menées par le WWF-RDC depuis 2004.
Dans un premier temps l’action du WWF a contribué au renforcement de la gouvernance de la RBL et a orienté progressivement les populations vers des activités alternatives à l’exploitation illégale des ressources de la réserve.
Les expériences menées par le WWF dans la réserve de biosphère Luki ont mis en lumière les liens étroits entre la conservation des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie des populations vivant autour de la réserve.
Il a été ainsi montré qu’il était difficile de prétendre à une conservation des ressources naturelles sans tenir compte des exigences du développement socio-économique lorsque les populations locales sont tributaires de la nature pour leur survie et leur bien-être.
L’action du WWF a ainsi été structurée sur trois niveaux: un appui institutionnel, un appui technique et un appui aux populations avoisinantes au travers d’activités d’agroforesterie, d’éducation environnementale et de reboisement.
De nouveaux paliers ont par la suite été franchis premièrement entre 2008 et 2011 grâce à un projet financé par l’Union européenne où un appui encore plus important a été apporté aux populations riveraines de Luki à travers les axes de la production agricole durable, de la mise en place d’organisations locales structurées, de la commercialisation regroupée et de la nutrition.
Entre 2013 et 2018, un nouveau financement de l’Union Européenne a permis de pérenniser et de renforcer les résultats enregistrés par la phase précédente en augmentant le périmètre initialement ciblé, d’implanter de nouveaux comités locaux de développement et de toucher des villages supplémentaires.
Enfin, un projet exécuté entre 2019 et 2022, grâce au soutien de l’Union européenne s’est attelé à renforcer la résilience au changement climatique des communautés locales de Luki, sa principale zone d’activité mais aussi de la communauté de Lobobi dans le Mai-Ndombe.
Située environ 30 kilomètres de Boma, la Réserve de biosphère de Luki (RBL) qui couvre 33.000 hectares dans la forêt du Mayumbe a été créée en 1937 et instituée en réserve de Biosphère en 1979. Elle est en quelque sorte un témoin de l’ancienne splendeur de la forêt du Mayombe et l’une de ses rares zones encore intactes.
La réserve subit une pression importante pour l’extraction de bois pour la production de charbon et la chasse pour la viande de brousse en raison de la présence de grands pôles de consommation tout proches et de l’exacerbation des mauvaises conditions économiques des trente dernières années qui ont rendu l’exploitation des ressources naturelles le seul mode de survie pour un nombre toujours accru de personnes.
À l'embouchure du fleuve Congo, à l'extrême ouest de la RDC, le Parc marin des mangroves (PMM) est la seule forêt de mangroves du pays qui elle aussi soumise à la surexploitations de ses ressources.
Le projet Alliance verte va donc étendre à une échelle plus importante les actions visant à réduire voire enrayer la surexploitation des ressources naturelles et les pratiques non durables qui menacent ces deux aires protégées du Kongo central.
