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Les avancées enregistrées entre Novembre 2022 et Juin 2023 par le projet d'identification des Zones Clés pour la Biodiversité appuyé par le WWF-RDC ont fait l’objet d’un atelier organisé le 18 septembre 2023, à Kinshasa.
Les avancées enregistrées par le projet KBA-RDC entre Novembre 2022 et Juin 2023, ont fait l’objet d’un atelier organisé le 18 septembre, à Kinshasa.
Dirigé par 13 organisations internationales de conservation qui forment le partenariat KBA, ce programme vise à aider chaque pays du monde à identifier les zones clés pour la biodiversité sur son territoire et à soutenir l'identification des zones clés pour la biodiversité en haute mer.
Il s'agit d'un plan directeur de sites à conserver qui contiennent des populations d'espèces d'importance mondiale ou des zones d'écosystèmes d'importance mondiale, ainsi que des sites d'une intégrité écologique exceptionnelle ou irremplaçables.
Les Zones Clés pour la biodiversité protègent un nombre important d'espèces particulières, une grande partie d'un écosystème, l'intégrité écologique ou des sites irremplaçables. En tant que telles, elles ne peuvent pas être facilement remplacées, et doivent donc être protégées et/ou gérées de façon rigoureuse.
Contribution à l’objectif 30x30
L’objectif 30x30 au cœur du Cadre mondial pour la biodiversité post-2020 convenu lors de la 15ième session de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) vise à protéger 30% des terres et 30% des océans d'ici 2030 par des aires protégées ou d’autres mesures de conservation efficace (ou OECM en anglais pour Other effective area-based conservation measures).Les plans de mise en œuvre de l’objectif 30x30 en RDC intégreront ainsi les Zones Clés pour la Biodiversité (ZCB) qui auront été identifiées par le projet.
Mise en place d’un cadre de travail
En RDC, un groupe national de coordination a été mis sur pied avec l’appui du WWF à la suite de l’atelier de lancement du projet KBA en août 2022. Cinq groupes taxonomiques ont été formés et chargés de mener les analyses pour chacun des taxons suivants : Flore, Mammifères, Poissons, Reptiles & Amphibiens, Oiseaux.Pour rappel, la taxonomie est une branche des sciences naturelles qui a pour objet l'étude de la diversité du monde vivant. Cette activité consiste à décrire et circonscrire en termes d'espèces les organismes vivants et à les organiser en catégories hiérarchisées.
Ces groupes taxonomiques ont pu identifier les différentes espèces potentiellement déclencheuses des zones clés de la biodiversité.
La présence d’une certaine espèce, pour autant qu’elle remplit un certain nombre de critères fait qu’un site peut être qualifié de zone clés de biodiversité : l’espèce est donc dite « déclencheuse ». Les groupes taxonomiques se sont donc attelés à déterminer la présence effective de ces espèces déclencheuses.
Les zones clés de biodiversité peuvent par la suite être ciblées pour devenir des aires protégées. Les autorités peuvent se servir des zones clés de biodiversité pour l’extension des aires protégées existantes. Le statut KBA peut aussi informer la création des concessions de foresterie communautaire ou CFCL. Les zones clés de biodiversité ne disposent pas de statut juridique mais l’état de zones clés de biodiversité peut orienter les décisions officielles.
Identification des zones clés de biodiversité
Après sa constitution le groupe national a travaillé sur les critères d’identification des zones clés de biodiversité en RDC.Les critères KBA intègrent différents niveaux de biodiversité (génétique, espèces et écosystèmes), Les KBA sont identifiées pour des éléments de biodiversité dont la persistance mondiale est dépendante de manière significative de sites spécifiques.
L’identification d’un site en tant que KBA est un processus itératif qui nécessite la présence confirmée d’un ou de plusieurs éléments de biodiversité (par exemple une espèce ou un type d’écosystème) répondant a au moins un critère KBA et en quantité suffisante pour atteindre le ou les seuil(s) correspondant(s). Cette information doit être liée à une source fiable et être suffisamment récente pour s’assurer que les éléments de biodiversité soient encore présents sur le site, en tenant compte de l’évolution de l’utilisation du sol dans la région. Un minimum d’information est nécessaire pour chaque KBA afin d’étayer et de justifier la reconnaissance d’un site en tant que KBA.
Les informations servant à former les critères sont caractérisées selon la biodiversité menacée (critère A), la biodiversité géographiquement restreinte (critère B), l’intégrité écologique (critère C), les processus biologiques (critère D) et l’irremplaçabilité par l’analyse quantitative (critère E).
En raison du niveau de disponibilité des données existantes, les critères qui ont été utilisés en RDC sont les critères A et B.
Il est utile de noter qu’il n’est nécessaire d’appliquer tous les critères au cours de cette analyse, un seul critère pouvant suffire
Les critères d’identification sont universels et seules les espèces peuvent varier selon leur présence dans une zone donnée. 24 zones clés de biodiversité sont identifiées en RDC.
Principales avancées et prochaines étapes
Au niveau national : la RDC a eu l’opportunité de présenter le projet KBA lors d’un événement parallèle organisé lors de la COP 15 à Montréal.Sur le terrain, après leur ré-évaluation, 17 des 24 sites ont été postés dans la base de données mondiale du programme KBA. Une prochaine étape consistera à identifier de nouveaux sites. Les anciens sites étaient essentiellement composés des aires protégées. En ce qui concerne les nouveaux sites, ceux-ci comprendront des aires protégées mais aussi des zones en dehors des aires protégées.
Le travail effectué en son temps par le programme d’appui au réseau des aires protégées de la RDC (PARAP) avait déjà permis d’identifier des zones sur lesquelles pourraient s’appliquer les critères KBA. Pour rappel, l’identification de zones slés de biodiversité était l’une des recommandations du PARAP.
Les informations mises à jour sur le sites ré-évalués ayant été soumises au Secrétariat KBA, les travaux nécessaires de vérification se poursuivront jusqu’en décembre ce qui permettra d’aboutir à la validation de ces zones au cours de l'année 2024.